Echos d'Ophélie

ténor et instruments anciens

2000

ténor, flûte à bec, cornet à bouquin, violone, clavecin, orgue positif
montage de poèmes d’Yves Bonnefoy
extraits de Du mouvement de de l’immobilité de Douve
💡 L’ensemble employé se souvient de la musique italienne du XVIIe siècle. 💡
Voir la partition
L’ensemble employé se souvient de la musique italienne du XVIIe siècle, et s’adresse à des musiciens pratiquant surtout ce répertoire. Ainsi, pour la voix, il s’agissait d’utiliser et de développer un langage ornemental notamment issu de Caccini.
Je voulais inclure des citations d’airs anglais. La justification de ces apparitions se réalise d’abord par le choix du texte : un montage de deux poèmes d’Yves Bonnefoy, voisins dans le recueil Du mouvement et de l’immobilité de Douve, au moment où le thème du poète croise, tel une réminiscence, celui d’Ophélie. Outre la présence inquiétante des saules, on se souviendra qu’Ophélie chante des « bribes d’airs anciens » dans sa folie violente mais douce qui la précipite à la mort. Les flauti dolce employées en intervalles aigus et rapprochés, en même temps qu’ils figurent un vertige par leur sonorité physiquement douloureuse, créent des différentiels nettement audibles. Ces battements graves créent une ambiguïté de hauteur avec l’harmonie strictement définie par les claviers en tempérament mésotonique classique ; qui utilisent de manière verticale ces mêmes airs anciens (Daphne, Greensleeves, Leaves be green …), plus tard révélés mélodiquement par bribes.