création à Paris le 19 juin 2008 par Nicolas Crosse et Eva Debonne (ensemble Multilatérale).

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enregistrement de la création

Cette pièce s’inscrit dans un cycle dédié aux Rime de Guido Cavalcanti, qui explore le rapport des pratiques musicales contemporaines (modes d'émission du son, par exemple) avec les habitus de la musique ancienne, en particulier médiévale (par notamment une recherche sur l'extension des tempéraments anciens).
Les deux instruments traversent tout l'espace de la musique par de grandes lignes abstraites, en pointillés ou larges traits. Un discours naît des mouvements entre percées stridentes dans le silence, résonances légères, coups sourds, effleurements. Le contenu théâtral d'un moment est indépendant de son contenu sonore. Résonance (dans la plénitude de la justesse) et silence sont les deux faces de la perfection de l'immobilité.
Cette pièce est dédiée à la mémoire de Julien Copeaux.

I’vo come colui ch’è fuor di vita,
che pare, a chi lo sguarda, ch’omo sia
fatto di rame o di pietra o di legno,

che si conduca sol per maestria
e porti ne lo core una ferita
che sia, com’ egli è morto, aperto segno.
Guido Cavalcanti, Rime, VIII